vendredi 22 août 2008

Le voyage aux Pyrénées


Autant l'avouer tout de suite: j'adore Sabine Azéma, sa fantaisie et ses taches de rousseur. Et comme j'aime les Pyrénées, leurs paysages sauvages et leurs vallées reculées, il ne faisait aucun doute qu'en cette fin de vacances frisquettes, je m'offrirais un grand bol d'air en allant voir le film des frères Larrieu. Hélas! trois fois hélas! Soit je n'ai pas compris grand chose à la symbolique de l'histoire, soit le scénario est un peu trop embrouillé pour que ma petite cervelle parvienne à suivre les exubérants méandres de la pensée des auteurs...

L'histoire commence plutôt bien pourtant: un couple d'artistes très médiatisés décide de prendre quelques jours de vacances dans les Hautes-Pyrénées, loin de l'agitation de la capitale, à l'abri (relatif) des journalistes et des sollicitations multiples de leur vie parisienne. Une manière sans doute d'essayer de faire renaître l'étincelle d'un désir que des années de vie commune ont (classiquement) étouffé.

Sur ce joli sujet de la fragilité du désir conjugal, la fantaisie loufoque des frères Larrieu aurait pu dessiner un film malicieux ou pour le moins original. Eh bien non ! En dépit de quelques scènes assez cocasses, l'ensemble demeure passablement ennuyeux, invraisemblablement compliqué, truffé de digressions inutiles qui affaiblissent et brouillent le message du film.

Parce que cette petite fable sans queue ni tête a pourtant une charmante morale à usage des "vieux couples", une morale somme toute bien désuette à notre époque mesquine et égoïste où le plaisir personnel compte plus que le bonheur de l'autre. Et c'est sans doute cette belle générosité de la pensée des frères Larrieu qui fait toute la richesse de ce "Voyage aux Pyrénées". Pour le reste...

A noter deux retombées collatérales (et très anecdotiques) de ce film : mon désir subit et irrépressible de balades en montagne cet automne, et mon inscription toute récente dans un club de gym pour garder la forme malgré les années...

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